Ces séances ont un rôle très important dans le module.

Elles permettent également de travailler plusieurs compétences essentielles au cycle 3.

 

Il convient de fixer un objectif spécifique pour chaque séance : lié à la recherche et la découverte d'une caractéristique de l'écrit étudié.

 

Le support : Un écrit social de référence et trois catégories de questions (que je calque, personnellement, sur le manuel « le nouveau livre miroir » chez Magnard). Les réponses et les productions éventuelles sont réalisées sur le cahier de recherche qui n'est pas corrigé.

• « Donner du sens à la lecture » : le but de ces questions est de permettre à l'élève de comprendre le texte (d'abord seul, puis collectivement lors de la mise en commun).

 

• « Réfléchir » : le but de ces questions est de s'attarder sur une des caractéristiques textuelles de l'écrit (liée à l'objectif de la séance).

 

• « Ecrire » : le but de ces questions est d'amorcer une courte production écrite (réinvestissement éventuel)... Accessoirement, cette partie permet de différencier : elle n'est pas obligatoire, les élèves plus lents n'y arrivent pas toujours (gestion plus souple du temps).

 

La séance : Les compétences travaillées sont précisées en bleu.

• Ouverture, elle permet :
  • de situer la séance dans le module,

   

  • de faire rappeler aux élèves la finalité du module (sens des apprentissages),

   

  • de leur faire rappeler ce qu'ils ont appris lors des séances précédentes,

   

  • de leur annoncer, éventuellement, ce qui va être appris (contrat d'apprentissage) lors de la séance.

Compétence générale dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue française (I.O. 2002) : « Saisir rapidement l'enjeu de l'échange et en retenir les informations successives. »

 

• Lecture individuellement et silencieusement du texte : à partir de ce moment les élèves sont en autonomie. Même dans une classe à un cours, ou à deux pour un CM1/CM2, il me semble que les élèves doivent se « coltiner » le texte, tout seul. C'est -à mon humble avis- une des clefs de la lecture autonome : ne pas mâcher le travail, laisser les élèves faire des hypothèses, tenter leur propre interprétation.

 

Je relance les élèves en leur demandant fréquemment de « faire des hypothèses »... S'ils ont peur de se tromper, ils n'avanceront pas. D'où l'importance du statut de l'erreur, en particulier sur le cahier de recherche... Pour les plus en difficulté, je peux fournir une aide plus précise (lecture orale de la consigne en particulier).

Compétence générale dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue française (I.O. 2002) : « Lire et comprendre seul les consignes ordinaires de l'activité scolaire. »

 

• Réponses individuellement aux questions (les élèves peuvent parfois s'aider, à condition de chuchoter) avec un aller retour sur le texte.

Compétence générale dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue française (I.O. 2002) : « Souligner (ou surligner) dans un texte les informations qu'on recherche, puis pouvoir les organiser en liste sur un support de papier . »

 

Compétences travaillées en littérature (I.O. 2002) à ce moment de la séance :

Lire « Comprendre en le lisant silencieusement un texte littéraire court (petite nouvelle, extrait...) de complexité adaptée à l'âge et à la culture des élèves en s'appuyant sur un traitement correct des substituts des noms, des connecteurs, des formes verbales, de la ponctuation..., et en faisant les inférences nécessaires. »

Ecrire : « Élaborer et écrire un récit d'au moins une vingtaine de lignes. »

 

Mise en commun collective : elle a lieu lorsque tous les élèves ont terminé la 2e série de questions (« réfléchir »). Parfois, lorsque les élèves restent bloqués (lorsque le texte est très difficile... ou que la séance a été mal préparée, avec des questions peu claires !), je procède à une mise en commun intermédiaire de la première série de questions. Puis, les élèves reprennent les questions de la rubrique « réfléchir ».

 

• S'il reste suffisamment de temps, je fais lire le texte à haute voix par différents élèves.

Compétence générale dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue française (I.O. 2002) : « Oraliser des textes devant la classe pour en partager collectivement le plaisir et l'intérêt.»

• Ensuite, rituellement, je leur demande ce qu'ils n'ont pas compris. C'est l'occasion d'expliquer le sens des mots difficiles, et souvent l'occasion, pour les élèves, de se rendre compte que le contexte leur avait permis de le comprendre. L'occasion d'enfoncer le clou : ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas un mot qu'on ne comprend pas le sens général du texte. Lors de chaque séance, les élèves enrichissent ainsi leur vocabulaire, "en contexte".

 

• Après, viennent les réponses aux questions et la validation de la compréhension grâce aux échanges collectifs. Tous les élèves doivent alors avoir compris les subtilités du texte. On s'attarde sur les erreurs, les contresens (sans les stigmatiser !) en montrant pourquoi l'hypothèse ne fonctionne pas (comme en maths, la réussite de ce moment dépend de la posture de l'élève, elle même liée au climat de la classe).

Compétence générale dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue française (I.O. 2002) : « Exposer ses propositions de réponse et expliciter les raisons qui ont conduit à celles-ci. »

• Enfin, on s'attarde sur le problème posé : ce que le texte apporte par rapport à l'écrit étudié, au chantier et à la production finale.

Les remarques précédentes sont aussi valables ici !

• Certaines productions (« réfléchir ») sont lues à la classe par leurs auteurs. Ce moment peut être différé et à l'initiative des élèves (voir « deux minutes pour séduire »)

 

Compétences travaillées en littérature (I.O. 2002) lors de ce moment de la séance : Dire « Participer à un débat sur l'interprétation d'un texte littéraire en étant susceptible de vérifier dans le texte ce qui interdit ou permet l'interprétation soutenue. »

 

• Clôture :
  • C'est le moment de faire rappeler aux élèves ce qu'ils ont appris.

   

  • Le moment, pourquoi pas, de compléter une affiche qui récapitule tout au long du module ce qu'est l'écrit étudié.

 

• Le moment d'annoncer la prochaine séance (« mise en bouche »).

 

 

Exemple de situation d'apprentissage (pdf : 123 ko) - L'objectif de cette séance, de fin de module, est de comprendre comment s'organise une argumentation.